Tout passionné de sport sait que les professionnels doivent respecter des protocoles stricts, tout comme surveiller leur alimentation et effectuer régulièrement des tests de santé et de performance.
Parmi eux, le plus fameux est le test à l’effort. Et si on vous disait qu’il n’est pas nécessaire d’être un cycliste d’élite pour bénéficier des avantages de l’un de ces tests?
En effet, il est de plus en plus fréquent, entre passionnés, de se prêter à ce type de test avant chaque saison.
Si vous êtes de ceux qui sont sceptiques quant au besoin d’un cycliste de connaître des faits tels que le seuil de consommation maximale d’oxygène, réfléchissez aux efforts que vous faites en pédalant et à la façon dont vous testez votre corps tout entier. De la capacité pulmonaire, à celle de votre cœur.
Si ce qui vous rend méfiant est le prix de ces analyses (qui peut varier de 70 à 180 euros), comparez ces chiffres avec le coût de votre casque, de vos lunettes de soleil ou aux autres objets que vous utilisez chaque jour lorsque vous sortez à vélo.
Quels sont les avantages d’un test d’effort? Voici quelques exemples :
1- Prévenir les accidents cardiovasculaires
Tout athlète souhaite éviter de faire face à ce genre d’accidents, qui malheureusement, une tension excessive peut les provoquer.
Le test à l’effort nous permettra de nous mettre en garde contre d’éventuelles maladies coronariennes. Une échographie du cœur et des artères permet de détecter les arythmies et autres maladies graves.
2 – Sert à mesurer notre condition physique
Quelle meilleure façon de monter sur un vélo que de savoir, de la manière la plus réaliste possible, dans quelle condition physique nous sommes? Les sensations sont importantes, oui, mais un test d’effort nous fournira des données objectives et indispensables.
3 – Fixer certaines limites
Professionnels, comme amateurs, doivent connaître leur limite physique. Savoir jusqu’où notre coeur peut aller, quelle est notre capacité pulmonaire maximale, combien de pulsations maximales pouvons nous assumer et quelle est notre capacité de récupération est indispensable.
Quel est le meilleur moment pour réaliser un test d’effort?
Si cela fait un long moment que vous n’avez pas pris votre vélo, le meilleur moment pour faire le test serait au moment où vous allez reprendre votre sport préféré.
Si vous êtes un cycliste régulier, le meilleur moment serait au début de la saison.
Les cyclistes professionnels ont tendance à faire plus d’un test de ce type par an, mais pour un amateur, surtout si vous avez plus de 35 ans, une fois tous les 365 jours serait idéal.
En quoi consiste un test d’effort?
Tout d’abord, il faut préciser qu’il n’existe pas qu’un seul test à l’effort. Il existe plusieurs types de test, du plus simple au plus complet. Nous allons examiner à quoi ressemble un test qui comprend le plus grand nombre de variables possibles.
Les centres médicaux utilisent des cycloergomètres qui imitent le processus de pédalage. Mais avant de monter sur ces vélos statiques, les médecins réalisent une étude complète dans laquelle ils fournissent des données sur notre âge, antécédents médicaux et notre mode de vie.
Ensuite, il y aura un examen clinique général, au cours duquel les déviations de la colonne vertébrale seront vérifiées. Une étude biomécanique du pédalage peut également être incluse.
Après toutes ces vérifications, il est temps de passer au test en soit, qui consiste en :
Mesurer la capacité pulmonaire avec un spiromètre
Nous pouvons obtenir de précieux paramètres grâce à la mesure de l’éjection d’air. Le VEMS est le volume expiré forcé lors de la première seconde et la CVF est la capacité vital, forcé également, tandis que l’indice Tiffeneau est la capacité d’air maximale qui peut être utilisée.
Étude Kinanthropométrie
Elle permet de déterminer la structure des différents composants du corps, la forme et les proportions, ainsi que la capacité cardiorespiratoire. Cela définit notre somatotype, qui peut aller des stades intermédiaires d’endomorphe, de mésomorphe et d’ectomorphe.
Consommation d’oxygènes
Fournit des informations sur la consommation maximale d’oxygène (VO2max) et de la consommation relative maximale d’oxygène (VO2max relative). La première indique la quantité maximale d’oxygène que notre corps peut à la fois transporter et utiliser en une minute. La deuxième indique combien de millilitres nous pouvons dépenser pour chaque kilogramme de notre poids.
Seuil anaérobie
Ce sont ces données qui marquent la limite où notre organisme n’est plus capable de neutraliser et de recycler l’acide lactique provenant des cellules musculaires.
Lorsque cela se produit, le lactate s’accumule dans nos muscles et nos performances diminuent fortement. Savoir où elle se trouve est toujours nécessaire, car c’est un seuil qui peut être amélioré avec une préparation adéquate.
