Le guide le plus complet pour sortir en vélo sous la pluie

Le guide le plus complet pour sortir en vélo sous la pluie

Cycliste en vélo de montagne dans une flaque

En automne et en hiver, la pluie est, en général, un enfer. Nous disons en général parce qu’il y a des cyclistes qui aiment rouler sur le mouillé pour diverses raisons : pour s’adapter aux conditions défavorables qu’ils auront plus tard en compétition, pour libérer des endorphines ou bien pour mieux respirer que dans des environnements secs.

Si vous faites partie de ce dernier groupe de cyclistes, ou si vous n’êtes pas du genre à rester à la maison sans rien faire sous un jour de pluie, ce guide complet et pratique avec des conseils sur l’équipement, la technique ou l’entraînement sera très utile pour rendre vos sorties sous la pluie, amusantes et surtout, sans danger.

Évaluer les risques de rouler sous la pluie

Avant de vous préparer à une balade à vélo sous la pluie, n’oubliez pas de consulter les prévisions météorologiques. Si de fortes pluies ou des températures basses (inférieures à 10°C) sont prévues, il est préférable de ne pas sortir. Il y aura trop de risques.

Avec la pluie et le froid intense, le corps ne pourra pas se réchauffer. Vos membres, bras et jambes vont se raidir rapidement à cause du froid et il sera difficile de trouver un bon rythme qui vous permettra de terminer le parcours.

Même si vous êtes bien équipé, avec des vêtements et accessoires imperméables ou thermiques, le risque d’hypothermie est élevé. Cela est particulièrement vrai pour les sorties en route, qui sont plus exposées au vent, ce qui accélère le refroidissement du corps.

En outre, rouler sous une forte pluie diminue votre visibilité sur la route et vous êtes plus exposé à un éventuel accident, de même que les réflexes et les réactions de votre corps sont réduits en raison de la faible température corporelle.

Les professionnels comme le triathlète Javier Gómez Noya ne sortent jamais dans ces conditions, en raison du déséquilibre entre les avantages et les inconvénients.

Avec des pluies modérées ou légères et des températures comprises entre 10 et 15 °C, ces risques sont considérablement réduits. Les sorties à vélo peuvent être très agréables et utiles si vous suivez ces simples recommandations concernant votre équipement.

Comment s’habiller pour une sortie en vélo sous la pluie

Préparation d'un cycliste avant une sortie à vélo

Lorsqu’il s’agit de choisir les bons vêtements pour s’entraîner sous la pluie, ne faites jamais l’erreur de mettre une tonne de vêtements thermiques. C’est une erreur commune de nombreux cyclistes, qui finit par être contre-productive.

Ces vêtements, destinés spécifiquement pour des températures inférieures à 10°C, sont fabriqués à partir de tissus qui ne permettent pas à la peau de transpirer. Et lorsqu’il pleut, la température a tendance à être plus douce, généralement au-dessus de 10 degrés Celsius.

Le cycliste finit donc par être plus mouillé par sa propre sueur que par la pluie elle-même, et risque de tomber malade d’un rhume. Utilisez plutôt des vêtements imperméables, en particulier pour les couches externes (maillot, gilet, veste, etc.).

Voici comment choisir le bon vêtement pour chaque partie de votre corps lorsque vous faites du vélo sous la pluie.

Choisir un cuissard long

Vélo de route et culotte long

Optez pour des cuissards de mi-saison, ou un short avec des jambières. Vous pouvez également porter des shorts courts, qui absorbent moins d’eau, et en même temps appliquer de l’huile corporelle sur la partie exposée de votre short pour faire couler l’eau sur votre peau et être rapidement évacué.

Imperméable à mailles respirantes

Une veste de printemps ou un maillot long, associé à un imperméable, est le meilleur moyen d’obtenir l’équilibre souhaité entre imperméabilité et respiration.

Faites attention à la veste de pluie que vous choisissez pour vos sorties sur le mouillé. Nous recommandons d’en obtenir un avec une coupe ergonomique en mailles respirantes au niveau des aisselles (une zone où l’eau a du mal à pénétrer).

Ils sont plus chers (environ 20 € de plus en moyenne qu’un modèle classique) mais ils évacuent la chaleur corporelle plus facilement qu’un modèle de base. Et si elle est dotée de bandes réfléchissantes pour vous rendre visible, encore mieux.

Couvre-chaussures et gants

Groupe de cyclistes prêts pour la montagne

Les pieds et les mains sont les parties du corps les plus sensibles et doivent être isolées pour éviter les engourdissements.

Pour les premiers, vous pouvez utiliser des couvre-chaussures si vous roulez sur la route, ou des chaussures d’hiver si vous faites du VTT, toujours accompagnées de chaussettes imperméables.

Pour les mains, des gants longs et isolants avec des tissus évacuant l’eau, comme le Gore-Tex ou le néoprène, sont idéaux pour ces situations, bien que des gants d’hiver basique puissent convenir.

Sur les pieds et les mains, il est donc plus important de garder la chaleur lors de la transpiration.

Lunettes à verres claires

Lunettes de soleil

De nombreux cyclistes se passent de lunettes pour s’entraîner sous la pluie, mais l’idéal serait d’en porter, et ce, avec des verres clairs de préférence.

Les verres protégeront vos yeux de l’humidité et des gouttes sales de la route ou des sentiers boueux.

Couvre-casque

Si vous portez habituellement un tour de cou, il est préférable d’en choisir un qui laisse respirer, plutôt qu’un épais.

Enfin, nous vous recommandons de vous munir d’une housse de casque qui couvre ses ouvertures. La tête est la partie du corps la plus touchée par l’eau et celle qui sera mouillée en premier. Si vous n’avez pas de housse de casque, vous pouvez consulter ce tutoriel pratique réalisé par l’ex-cycliste professionnel José Antonio Hermida pour en faire un à la maison.

Si vous décidez de sortir sans housse, vous pouvez porter une casquette imperméable ou un bandana sous votre casque pour éviter que vos cheveux ne soient mouillés ou que de l’eau ne pénètre dans vos yeux.

Des séances d’entraînement courtes, mais intenses

Vue avant d'un cycliste en compétition avec un vélo de montagne

Une fois que vous vous êtes bien équipé, il est temps de sortir et de profiter du vélo sous la pluie. Nous vous recommandons de choisir des jours pluvieux pour des balades plus courtes mais plus explosives.

Avec des vêtements et des accessoires adaptés pour résister à la pluie, vous pouvez tenir bon pendant la première heure et demie ou deux heures. Mais au-delà de cela, le risque d’hypothermie augmente.

Il n’est pas non plus conseillé de s’éloigner trop de chez soi. Si possible, sortez avec quelqu’un. Si vous vous blessez ou tombez pendant votre sortie, il vous sera plus facile d’obtenir de l’aide afin de pouvoir rentrer chez vous le plus vite possible et d’éviter de trop vous mouiller.

Profitez de ces trajets plus courts pour vous entraîner dans d’autres domaines, comme la technique. Cela inclut les virages ou les descentes sur un terrain humide ou la conduite du vélo sur un terrain boueux lorsque l’on fait du VTT ou du vélo Gravel. Laissez l’entraînement explosif pour les jours ensoleillés où le risque de problèmes thermiques sera beaucoup plus faible.

Préparez votre vélo pour la pluie : freins et pneus

Avant de vous lancer sur la route mouillée, vous devez effectuer quelques réglages simples sur votre vélo pour l’adapter à ces conditions.

Tout d’abord, vérifiez vos freins. Le freinage sur terrain humide change et devrait être plus long et plus progressif. Assurez-vous que toutes les pièces sont en bon état : plaquettes de frein, leviers ou liquide (dans le cas de freins à disque).

Si la pression de vos pneus est élevée, réduisez-la d’au moins 0,5 bar pour les pneus de VTT et de 1 à 2 bars pour les pneus de route. Cela augmentera la surface de frottement avec la chaussée et donc votre adhérence, tout en réduisant le risque de crevaison.

Written by
Tuvalum
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