Du 1er au 24 juillet, on ne va parler que d’une chose… Le Tour de France 2022 arrive ! Tuvalum vous explique l’essentiel dans cet article.
La nouveauté de cette année est sans aucun doute le transfert du Grand Départ au Danemark. En réalité, il s’agit d’une dette en suspens avec le pays scandinave, car Copenhague devait organiser le départ du Tour en 2021. Mais le coronavirus et la coïncidence avec les Jeux de Tokyo ont obligé à le reporter.
Un tel déploiement a également nécessité d’avancer le départ à vendredi. C’est exceptionnel. De cette manière, il est possible de programmer un premier jour de repos juste après l’étape danoise.
La caravane publicitaire entrera en France par le nord. Nous assisterons au spectacle des pavés jusqu’à ce que nous rencontrions les premières difficultés montagneuses dans les Vosges. De là, vers les Alpes, et des Alpes aux Pyrénées, via le Massif central. Le Tour 2022 couvrira tous les massifs montagneux de France.
En bref : 3.300 km, 4 pays (Danemark, Belgique, Suisse et France), cinq arrivées en altitude dans six étapes de montagne, six étapes pour les sprinters, sept étapes accidentées et deux étapes contre la montre en individuel.
Nous avons élaboré un guide simple pour vous aider à comprendre quelles sont les étapes à ne pas manquer et celles où vous pouvez faire une petite sieste ?
Voici les clés du parcours du Tour de France 2022.
Le parcours du Tour 2022 : les étapes les plus intéressantes
Voici tout le programme des étapes du Tour de France 2022. Nous avons inclus les aspects les plus intéressants pour que vous puissiez suivre la course jour après jour, pour que vous ne manquiez aucun détail !
Étape 1, vendredi 1er juillet : Copenhague > Copenhague (13 km)
Cela fait cinq ans que le Tour n’a pas commencé par un contre-la-montre. La dernière fois, c’était à Düsseldorf (2017), où Geraint Thomas s’était imposé et où Valverde avait subi une terrible chute qui avait failli mettre fin à sa carrière. Il s’agira cette fois de 13 km à travers les rues de Copenhague. Le premier leader : Roglic, Kung, Pogacar, Roglic, Dennis et Filippo Gana. Un parcours parfait pour l’Italien. Sans être un contre-la-montre particulièrement long, il sera possible de marquer la différence. Il ne serait pas étrange que Van Aert, Pogacar ou Roglic puissent gagner entre 1 minute et 1,30 minute sur d’autres rivaux moins spécialisés en montagne.
Étape 2, samedi 2 juillet : Roskilde > Nyborg (199 km)
Le vent pourrait être un facteur très décisif. C’est aussi une étape délicate dans la dernière ligne droite. Les cyclistes franchissent le Great Belt, un gigantesque pont de 18 km au milieu de la mer Baltique qui relie les deux parties du Danemark. Un endroit où le vent souffle fort pendant plus de 300 jours par an. Il est fort possible qu’il y ait des moments de nervosité sur cette portion, car le peloton peut se disloquer à tout moment et il pourrait y avoir quelques surprises. Ne manquez pas les derniers kilomètres !
Étape 3, dimanche 3 juillet : Vejle > Sonderborg (182 km)
C’est la dernière étape du Tour à travers le territoire danois, à la veille du premier jour de repos, en raison du transfert de la caravane en France. Dans tous les cas, une arrivée massive est l’option la plus probable. Ce sera donc pourrait être une bonne journée pour faire la sieste, en profitant du fait que ça tombe un dimanche 😴 🥱.
Étape 4, mardi 5 juillet : Dunkerque > Calais (172 km)
Le Tour entre dans le nord de la France pour relier deux grandes villes portuaires : Dunkerque et Calais. Sans tomber dans l’extrême, le parcours est inconfortable, plein de pentes raides et exposé au vent sur plusieurs de ses portions. La nervosité dans le peloton pourrait une fois de plus être le protagoniste. Si la pluie, fréquente dans cette région, fait son apparition, elle pourrait jouer un rôle déstabilisateur.
Étape 5, mercredi 6 juillet : Lille > Wallers-Arenberg (155 km)
Comme c’est souvent le cas dans ce Tour, le meilleur de l’étape est gardé pour la fin. L’arrivée à Arenberg nous ramène inévitablement à Paris-Roubaix. Les pavés reviennent sur le Tour après une absence de 4 ans. Prenez note de cette étape : 6 juillet. Il y aura 20 km de pavés, répartis sur 11 secteurs et concentrés dans les 75 derniers kilomètres. Cinq d’entre eux n’ont jamais fait partie du parcours du Tour ou de l’Enfer du Nord. Les coureurs ne traverseront pas non plus la mythique forêt d’Arenberg. Une étape où la chance peut jouer des tours aux coureurs.
Étape 6, jeudi 7 juillet : Binche – Longwy (220 km)
Une escapade en Belgique, la plus longue étape de cette édition du Tour de France. En principe, ce serait l’une des étapes que l’on pourrait sacrifier, sauf pour sa fin explosive. Regardez la retransmission pour les 10 derniers kilomètres, où l’on peut suivre plusieurs montées. En particulier, un mur de 800 mètres à 12%, à seulement 6 km de la ligne d’arrivée. Une ligne d’arrivée située, en plus, après un kilomètre et demi de dénivelé proche de près de 6%.
Étape 7, vendredi 8 juillet : Tomblaine > La Super Planche des Belles Filles (176 km)
Le premier examen significatif au cœur des Vosges. Pour la sixième fois, la caravane du Tour arrive à la Planche des Belles Filles. Une montée dont on se souviendra toujours comme l’endroit où Pogaar a écrasé Roglic dans son contre-la-montre du Tour 2020. Ses 7 km à près de 9% ont toujours assuré un beau spectacle.
Étape 8, samedi 9 juillet : Dole > Lausanne (184 km)
Arrivée au sommet en troisième catégorie. La course entre en Suisse et se termine à Lausanne, devant le stade olympique. L’étape est accidentée (2 500 m de dénivelé positif, c’est déjà beaucoup). Mais les bonnes choses arrivent à la fin. Un final explosif pour les bons coureurs, mais suffisamment difficile pour que certains des favoris prennent des risques. Il ne s’agit que de 5 km à 4,6 %, mais la dernière ligne droite comporte des pentes allant jusqu’à 12 %. Une finalité urbaine compliquée à gérer.
Étape 9, dimanche 10 juillet : Aigle > Châtel (193 km)
L’étape démarre à côté du siège de l’UCI. Après un passage dans les montagnes du lac Léman, la caravane du Tour rentre en France par la vallée du Rhône. Après un départ insipide, le premier point d’intérêt réel intervient à 70 km de l’arrivée, avec l’ascension du col de la Croix, de première catégorie. Un col solide, mais avec une descente trop longue pour les aventures en solo.
Il est possible que la véritable surprise se produise au Pas de Morgins, un autre col de première catégorie avec une section de 12 km à 7%. Il est situé à 10 kilomètres de l’arrivée, mais c’est un piège. Avant l’arrivée, et après une descente minime, les cyclistes doivent monter jusqu’aux Portes du Soleil. Seulement 4 km de montée raide, mais ça peut prendre une éternité. N’oublions pas que l’étape est longue, donc l’arrivée peut être très palpitante.
Étape 10, mardi 12 juillet : Morzine > Megève (158 km)
Après le jour de repos vient l’attaque sur les étapes les plus difficiles des Alpes. Mais d’abord une petite journée, comme presque toutes les étapes de montagne cette année, avec des cols. Le parcours semble prédestiné aux acteurs secondaires. La montée finale est longue, avec plus de 21 km, mais elle offre des pauses et la pente est modérée, ne dépassant pas une moyenne de 4%. N’attendez pas grand-chose de cette journée… Surtout dans la perspective des deux prochaines étapes alpines. Ce sera une journée fatigante, en tout cas.
Étape 11, mercredi 13 juillet : Albertville > Col de Granon (149 km)
Le retour du Col du Granon est une des bonnes nouvelles pour le Tour de France 2022. Il s’agissait d’une arrivée d’étape en 1986, avec la victoire de l’Espagnol Eduardo Chozas. À 2 413 m, il devient le plus haut sommet sur lequel se termine une étape du Tour. Ce sera une épreuve décisive pour les candidats à la victoire finale. Non seulement à cause de ses chiffres impressionnants (11 km à 9%), mais aussi à cause de l’ascension précédente du Télégraphe-Galibier. Au total, plus de 4 000 mètres de dénivelé positif en seulement 150 km. Idéal pour une ouverture au combat.
Étape 12, jeudi 14 juillet : Briançon > L’Alpe d’Huez (166 km)
Le Jour de la prise de la Bastille, un jour férié en France. Et pour le célébrer, rien de mieux qu’une étape avec une arrivée légendaire. Ce sera la 31e fois que le Tour atteindra la montagne des Pays-Bas. C’est la journée de l’Alpe d’Huez : 14 km à 8% et 21 virages qui rappellent les vainqueurs de ce sommet depuis 1952. Ce ne sera pas l’ascension la plus difficile, mais ce sera l’une des plus mythiques et des plus fréquentées. L’étape ne comporte pas de kilomètre plat et passe au préalable sur la colossale Croix de Fer (près de 30 km à plus de 5%). Cette étape est une copie de celle qui a été parcourue en 1986. Hinault et LeMond, alors coéquipiers dans La Vie Claire, franchissent la ligne d’arrivée en tête, en se tenant la main. Au final, LeMond devient le premier coureur américain à remporter le maillot jaune du Tour.
Étape 13, vendredi 15 juillet : Bourg d’Oisans > Saint-Etienne (193 km)
Après les émotions fortes des étapes alpines, la journée s’annonce plutôt calme. Si vous avez des choses importantes à faire, cette étape peut être le prétexte idéal pour vous en occuper. Vous ne manquerez probablement pas grand-chose. Mais nous ne pouvons pas être tenus responsables des conséquences… 😁
Étape 14, samedi 16 juillet : Saint-Etienne > Mende (195 km)
Itinéraire classique à travers les collines du Massif Central. Il n’y a pas de grandes ascensions, mais les montées s’enchaînent jusqu’à 3 500 mètres de dénivelé positif. L’étape est longue et la chaleur est généralement intense dans cette partie de la France. Une combinaison parfaite pour une flambée dans la dernière montée, qui est couronnée juste avant d’entrer dans la dernière ligne droite ; une ascension explosive de 3 km à 10,4% qui culmine à l’aérodrome local. Une ascension qui offre toujours un spectacle. Qui sait si nous verrons s’estomper les favoris pour la victoire à Paris.
Étape 15, dimanche 17 juillet : Rodez > Carcassonne (200 km)
On s’attend ici à ce que plusieurs équipes tentent de contrôler la course, car c’est la dernière chance pour les sprinters avant les étapes pyrénéennes. Bien qu’il s’agisse, a priori, d’une journée de transition, le terrain est assez accidenté, et de nombreux coureurs chercheront donc l’échappée. Si vous vous attendez à un grand spectacle, ce n’est peut-être pas l’étape idéale. C’est donc un dimanche parfait pour faire une excursion et oublier le Tour pendant une journée. 😂
Étape 16, mardi 19 juillet : Carcassonne > Foix (179 km)
Après la dernière journée de repos, le Tour est de retour dans les étapes pyrénéennes. C’est une étape de moyenne montagne. Après 115 km aux apparences anodines, l’étape se transforme en une montée-descente sur la route de Foix. Dans les 50 derniers kilomètres, il y a deux ascensions de première catégorie, dont la deuxième, le Mur de Péguère, est située à 30 km de l’arrivée. Une montée importante qui devrait être le véritable arbitre de la journée. De là, une descente rapide vers la ligne d’arrivée.
Étape 17, mercredi 20 juillet : Saint-Gaudens > Peyragudes (130 km)
La cinquième et dernière arrivée en altitude de cette édition : Peyragudes. Une étape de seulement 130 km. Un bon stimulus pour un peloton qui arrivera à cette étape avec très peu de forces. Comme d’habitude, l’étape comportera deux parties distinctes. Une première moitié sans aucune difficulté et une seconde moitié parfaite pour le spectacle, sans un seul kilomètre plat et avec quatre cols enchaînés depuis la ville d’Arreau : Aspin, Hourquette d’Ancizan, Val Louron et l’arrivée à Peyragudes, première catégorie. Faites attention aux montées, mais gardez un œil sur les descentes, qui sont difficiles aujourd’hui.
Étape 18, jeudi 21 juillet : Lourdes > Hautacam (143 km)
L’arrivée à Hautacam sera la dernière chance pour les grimpeurs dans ce Tour de France. La course pourrait bien être décidée à ce stade. Espérons que non, car l’étape est une occasion parfaite pour une véritable découverte. Non seulement pour la dureté de ses trois ascensions, mais aussi par rapport au nombre de km : le col d’Aubisque, l’un des plus grands de l’histoire du Tour. La dernière fois que le Tour a atteint Hautacam, c’était en 2014. Un Nibali déchaîné a établi son avance au classement général. Entre les deux, le Col de Spandelles, moins connu, mais d’une dureté plus que remarquable. S’il reste de la force, l’étape pourrait être dévastatrice.
Étape 19, vendredi 22 juillet : Castelnau-Magnoac > Cahors (189 km)
Toute autre chose qu’un sprint final sera une surprise. Une scène idéale pour faire la sieste sur votre canapé.
Étape 20, samedi 23 juillet : Lacapelle-Marival > Rocamadour (40 km)
Dernier contre-la-montre avec une distance importante, compte tenu de la tendance actuelle des grands tours. Cela pourrait faire une différence significative, mais pas aussi importante que lorsque la force des coureurs est intacte. À ce stade du Tour, disons que de nombreux coureurs sont déjà retirés.
Le parcours est délicat, donc arriver ici avec un petit écart au classement général est un danger. Dans la dernière ligne droite, les coureurs rencontreront deux montées. La première, 1,6 km à 4,7% : rien de bien méchant. Mais la seconde, qui coïncide avec l’arrivée à Rocamadour, peut être difficile à gérer si l’on n’économise pas ses forces. La montée vers le centre-ville est de presque 2 km à 6,2%. C’est sans aucun doute un effort douloureux pour terminer un contre-la-montre très difficile.
Étape 21, dimanche 24 juillet : Paris-La Défense > Paris-Camps Elysées (112 km)
Parcours triomphal dans les rues de Paris. Un sprint est garanti, ainsi qu’une cérémonie finale en l’honneur des vainqueurs. Quand tout sera terminé, vous ressentirez un grand vide. Que ferez-vous maintenant que le Tour de France est terminé ? C’est facile : devenez accro au Tour de France féminin, qui débute aujourd’hui : du 24 au 31 juillet. Allez-vous le manquer ?
