Antonio Lobato: "Le VTT n'a pas le profil héroïque du cyclisme, mais il est plus attrayant"

Antonio Lobato: "El mountain bike no tiene el perfil heroico del ciclismo de carretera, pero es más atractivo"

La facette pour laquelle Antonio Lobato est le plus connu est sa carrière de journaliste de Formule 1. Cependant, avant de concentrer sa carrera sur les circuits, il a également été commentateur d'un autre type d'épreuves : celles du peloton cycliste. « Cela m’a permis de découvrir un sport dont je suis tombé amoureux », confie-t-il. Depuis lors, le cyclisme fait partie de sa vie. Et pas seulement depuis le canapé ou derrière les micros : Lobato est un passionné aussi bien de vélos de montagne que de vélos de route.

« Le vélo me connecte à quelque chose de très personnel »

Bien que ces dernières années sa routine ait été marquée par la F1 et le journalisme sportif, 2025 l’a ramené à une de ses grandes passions : le VTT. Cette année, il a décidé de s’inscrire à la Titan Desert, l’une des épreuves les plus exigeantes du calendrier VTT, et il le fait avec la motivation de la vivre en personne.

Qu’attends-tu de ta première expérience à la Titan Desert ?
J’espère en profiter. Au-delà de la chaleur et de la fatigue, je veux m’imprégner de l’ambiance, du compagnonnage. On dit que c’est une expérience brutale. Je suis motivé par le mélange de professionnels et de cyclistes qui veulent simplement finir. Je sais que ce sera très dur, mais aussi très humain.

Comment as-tu décidé d’échanger le plateau contre le désert ?
La Titan Desert a toujours été dans ma tête. Je pratiquais déjà le vélo de montagne il y a quelque temps, même si je l’avais un peu laissé de côté. Mais cette année, je m’y suis remis avec force. J’ai déjà participé à des épreuves comme la Quebrantahuesos ou la Perico Delgado, toutes deux sur vélo de route, mais il me manquait quelque chose comme ça : une aventure sauvage dans le désert.

Comment te prépares-tu pour une épreuve aussi extrême ?
Ce n'est pas une carrera quelconque. Ici, les raccourcis ne valent rien. Tu peux t'entraîner à l'endurance sur la route, mais tu ne peux pas simuler les conditions du désert à Madrid. Six jours sur le sable, avec des températures extrêmes… le plus dur, ce n'est pas le corps, c'est la tête.

« Le VTT te donne de l'adrénaline, la route t'apporte l'épique »

Qu'est-ce qui est le plus difficile à entraîner : le physique ou le mental ?
Sans aucun doute, le mental. J'ai couru des marathons et je sais que lorsque le corps montre des signes de fatigue, c'est l'esprit qui décide si tu continues ou non. À vélo, c'est pareil, mais avec plus de nuances. Dans la Titan Desert, il y a des tronçons où tu es seul, loin de tout. Là, c'est la tête qui commande.

Comment combines-tu les entraînements avec ton agenda professionnel ?
Comme je peux. Entre le Mondial de Formule 1 et la sortie de mon livre, je n'ai pas beaucoup de temps. Mais je m'entraîne seul en semaine et en groupe le week-end. J'ai un groupe avec lequel je sors en VTT et un autre avec lequel je roule en vélos de route. J'aime cette dualité : la force brute de la campagne et l'élégance de l'asphalte.

Te sens-tu plus à l'aise en montagne ou sur l'asphalte ?
Pour regarder du cyclisme, tout me plaît. Pour le pratiquer, cela dépend du moment. Le vélo de route a quelque chose d'héroïque, de très classique. Mais le VTT est plus dynamique, plus plein d'adrénaline. J'adore l'équilibre technique des descentes, la sensation de contrôle au milieu du chaos.

« Le vélo m'apporte ce qu'aucun autre sport ne me donne »

Qu'est-ce que le vélo t'apporte que, par exemple, la course à pied ne t'apporte pas ?
Courir me plaît, mais c'est différent. Le vélo me procure des sensations plus variées. L'effort en montée, la vitesse dans les descentes, le jeu technique… c'est un sport qui te connecte à l'environnement et à toi-même. J'aime souffrir, mais aussi sentir que je contrôle ce qui se passe sous mes roues.

As-tu un vélo préféré ?
J'ai plusieurs Scott. Pour le VTT, un Scott Spark 910 et un Scott 750. Pour la route, j'utilise un Scott Addict Team. Chacune a sa propre personnalité. Si tout se passe bien, le vélo avec lequel je ferai la Titan Desert, je l'accrocherai au mur comme trophée. Et sinon, je la mettrai peut-être en vente... on verra.

As-tu déjà acheté ou vendu des vélos d'occasion ?
Oui. J'en ai vendu un il y a quelque temps parce qu'il ne rentrait plus dans mon garage. De nos jours, des plateformes comme Tuvalum te permettent de vendre ou d’acheter des vélos reconditionnés en toute sécurité. Je trouve que c'est une très bonne option, surtout si tu veux accéder à un meilleur vélo sans payer le prix du neuf.

“La Titan Desert ne sera pas la fin, ce sera le début de nouveaux défis”

Et après la Titan, quoi ?
J'espère que ce sera le début de quelque chose de plus grand. J'adore me dépasser. Après la Quebrantahuesos, je me suis dit : « maintenant il faut quelque chose de plus grand ». Et me voilà. La Madrid-Lisbonne par équipes m'attire beaucoup, et je suis sûr que d'autres défis viendront. L'important, c'est de continuer à pédaler.