À un moment donné, presque tous les cyclistes ont ressenti un engourdissement ou une gêne dans la zone génitale. Cela peut être dû à une mauvaise posture, un mauvais choix de selle ou une pression inadéquate sur le périnée. Si vous pratiquez le cyclisme sur route, où vous passez de longues heures dans la même position, ou si vous faites du VTT, où les impacts sont constants sur votre vélo de montagne, une selle antiprostatique peut vous aider à réduire la pression et à prévenir les gênes. Avant d’en choisir une, il est essentiel de connaître les causes du problème et comment trouver la selle adaptée à chaque type de vélo.
Pourquoi ai-je les parties génitales engourdies ?
Chez les hommes, la prostate est reliée à la zone génitale par le périnée. Lorsque nous faisons du vélo, notre corps exerce une pression sur cette zone avec la selle, ce qui ferme le flux sanguin dans le périnée. Cela provoque une perte de sensibilité dans les parties génitales. Ce problème peut être plus ou moins accentué selon les personnes et dépend aussi des réglages du vélo. Il a tendance à se produire davantage lors de longues montées.

Quelle est la bonne posture sur le vélo
Un point clé pour éviter de futures blessures, pour être à l’aise et pour atteindre notre efficacité maximale sur le vélo est de l’avoir parfaitement ajusté à nous et à notre façon de pédaler. Une taille de vélo adaptée, un guidon et une selle placés à la hauteur et à la position optimale pour notre morphologie sont essentiels pour libérer la pression sur la selle et la répartir correctement sur les trois points d’appui de notre corps avec le vélo, c’est-à-dire la selle, les poignées et les pédales. Si vous n’arrivez pas à faire le bon réglage ou si vous avez des doutes, il est recommandé de consulter un spécialiste en biomécanique.
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Parfois, incliner légèrement la pointe de la selle vers le bas permet de libérer un peu de pression sur la zone périnéale et de résoudre ces problèmes. De même, une selle trop haute ou trop reculée, ou un guidon trop éloigné ou trop bas, forcent la pression sur le périnée, provoquant ainsi l’engourdissement.
Avantages de la selle antiprostatique
Si après avoir effectué les bons réglages sur notre vélo le problème persiste, heureusement il existe d’autres alternatives : les selles antiprostatiques. Ce sont des selles avec une ouverture ovale au centre qui évitent la pression du corps sur le périnée lorsque nous sommes assis sur le vélo. Les principaux bénéfices d’une selle antiprostatique sont les suivants :
- Elles libèrent la pression de la zone périnéale, favorisant la circulation sanguine jusqu’aux parties génitales.
- Elles permettent de faire des parcours plus longs ou de passer plus de temps sur le vélo en réduisant les gênes.
Ne te trompe pas de taille
Lors de l'achat d'une selle antiprostatique, il est important de prendre en compte la taille. Toutes les selles ne s'adaptent pas à tous les cyclistes. Ce composant possède également différentes tailles et largeurs. Choisir une taille incorrecte peut faire reposer le poids de notre corps sur le périnée au lieu des ischions, qui sont les os sur lesquels nous devrions nous appuyer en étant assis sur le vélo. Si nous voulons connaître la taille idéale de notre selle, nous devons mesurer la distance entre nos ischions. Les largeurs les plus courantes pour les selles sont 130 mm, 143 mm et 155 mm, comme celles utilisées par Specialized. Par exemple, leur best-seller S-Worx Power propose deux tailles : 143 et 155 mm. Selle Italia distingue ses selles en 2 familles avec 3 types dans chacune. La famille S correspond aux selles étroites avec des mesures comprises entre 131 mm et 135 mm de large. La famille L correspond aux selles plus larges allant de 143 mm à 150 mm. Chacune de ces familles a 3 types de selles, numérotés de 1 à 3. Ce numéro indique la taille de l'ouverture dans la zone périnéale. Les selles de type 1 n'ont pas d'ouverture centrale, celles de type 2 ont une petite ouverture et celles de type 3 ont une découpe plus large. Ces dernières sont idéales pour les cyclistes ayant une grande rotation pelvienne.

Puis-je avoir des problèmes de prostate ?
À ce stade, il est possible que tu te demandes si la pratique continue du cyclisme peut provoquer des problèmes de prostate avec le temps. À ce sujet, le docteur François Peinado, déclare ce qui suit : "Il n'existe aucune donnée reliant les problèmes prostatiques à la pratique du cyclisme, mais il est déconseillé de le pratiquer chez les patients souffrant d'inflammation de la prostate, afin d'éviter la congestion pelvienne et les gênes du plancher pelvien." Nous passons de nombreuses heures sur le vélo, et celles-ci doivent être agréables. Nous ne pouvons pas nous permettre d'avoir des gênes ou des engourdissements, car ils peuvent être facilement résolus avec une selle antiprostatique. C'est la solution la plus économique, et si malgré cela ces gênes persistent, une visite chez un biomécanicien sera une excellente idée.